Résolution n°2

Je voterai Ségolène Royal dès le 1er tour car elle promet la régularisation des sans papiers aussi sur le critère de la scolarisation des enfants en France.
Et pour une fois, on ne pourra pas dire qu'il s'agit là de draguer de potentiels électeurs en la personne des sans papiers. Elle, et avec elle  le Parti Socialiste, ne conçoit pas ces chasses à l'enfant, ces traques à l'immigré "clandestin", et ces charters-retour-à-la-case-départ qui ne se soucient pas de ceux qu'ils laissent derrière eux. Moi non plus.


Nicolas Sarkozy, en face, parle d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale... Sous Vichy, on a eu le commissariat aux affaires juives, sous la Quatrième République le ministère des colonies. On veut bien des immigrés, mais alors de ceux que l'on aura choisi, des impatriés en somme, surtout, et qui forcément manqueront à leur pays, avec leur talent, leurs qualités qui auront fait qu'ils ont été ces "élus" autorisés à entrer sur le territoire français. Les ingénieurs français partent aux Etats Unis, qu'à cela ne tiennent, ils seront remplacés par des ingénieurs Maliens qu'on aura fait venir. Et au Mali, ils feront venir qui pour remplacer les leurs? Surtout pour ça, je ne voterai pas pour lui.

François Bayrou, moins radical, n'est-ce pas, il faut bien faire honneur à l'idée de rupture que l'on veut donner par rapport à la majorité. Mais tout de même, un ministère de l'immigration aussi, chassez le naturel... Surtout pour ça, je ne voterai pas pour lui.

Jean-Marie Le Pen quant à lui propose tout bonnement de laisser mourir les immigrés "clandestins", sans logement, sans soins, sans rien. Mais n'allez pas croire pour autant qu'il est raciste, attention...

Philippe De Villier pour sa part a deux fois plus d'idées sur l'immigration que sur la culture ou l'environnement, on le sent très inspiré: expulsion systèmatique de tous les sans papiers et dissolution des associations de soutien aux sans papiers (et la liberté d'association monsieur De Villier?), abrogation du regroupement familial (pour un défenseur de la famille!), et préférence française pour l'emploi et le logement (cela va sans doute bien apaiser les banlieues...).

Les autres, plus à gauche que madame Royal, le club des cinq antilibéraux, et les verts, sont en accords avec les positions des socialistes, certains vont mêmes plus loin, certains rèvent doucement, certainement, mais au moins ne sont pas dangereux à ce niveau là. Ils se tirent juste une balle dans le pied à ne pas s'unir entre eux, ils viennent juste affaiblir encore un peu la seule candidate de gauche crédible de cette élection.
Mention spéciale toutefois à José Bové qui demande la reconnaissance, comme motif de droit d'asile, des violences sexistes et... lesbophobes! Quid des gays monsieur moustache?

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