Angel

De François Ozon, avec Romola Garai, Lucy Russell, Michael Fassbender, Charlotte Rampling...

J'avais découvert Ozon, et Rampling, dans Sous le Sable, qui m'avait beaucoup marquée, j'avais vu 8 femmes, intriguée, un peu fascinée, et j'étais définitivement tombée sous le charme de Swimming Pool ensuite. Après, il y a eu 5X2, et Le Temps qui Reste. Les films d'Ozon se suivent, et ne se ressemblent pas.

Maintenant, il y a Angel. On y retrouve le même univers décalé, onirique et hors du temps que dans 8 Femmes. On y retrouve la même étrange relation féminine que dans Swimming Pool, mais on est loin du réalisme de 5X2 ou du Temps qui reste. Angel raconte la vie d'une femme, la vie d'un conte. Angel raconte un rève. Il y a les costumes exubérants, le technicolor des années 1950, le dyptique ombre et lumière entre Angel et son mari Esmé, le côté insupportable du personnage principal, et l'attachement inouï qu'on finit par lui porter. Il y a aussi, et surtout à mon sens, un très bel hommage féministe à la femme libre et autonome qu'est Angel, qui inverse les codes, demandant elle même son mari en mariage, l'entretenant financièrement, et menant sa vie, comme elle l'a décidé seulement, qui revendique dans ses écrits sa liberté de ton, de description de ce qui ne "se dit pas", de sa capacité à "connaître" les choses en dépit de la stricte éducation qu'elle a reçue en tant que jeune fille, et qui éprouve à écrire un plaisir proche de l'orgasme, malgré toutes les convenances.

Les actrices, les acteurs m'ont plu, l'éternelle prestance de Charlotte Rampling...

Mais ne vous attendez à rien... ou plutôt, à tout.