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Je crois que je vais faire un blog...
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11 septembre 2007

Les proses noires du chat (4)

Je suis le chat, qui tourne dans sa tête,
je regarde le monde autour et le temps qui s’enfuit vers la forêt de murmures ourdis
qu’elle ne veut, qu’elle ne peut entendre,
et qui souffrent sa tête dont le sang cogne aux tempes bleues d’effroi,
face au vide, face au désert, face au rien,
face à la détresse de se savoir toute seule,
perdue.

Moi, je sais que...
La lumière a une fin, quelque part il y a de l’ombre,
il y en a toujours eu,

 

Mais elle dit que...
ce n’est pas beau l’ombre,
il faut cacher l’ombre,
ne pas dégénérer, se maintenir, exister dans ce que l’on doit être.
Aller, aller bien comme il faut.
Les obsessions ne nous dirigent pas.
La raison nous guide.
Raisonnable.
Soyons raisonnables et rationnels.
N’ayons besoin de rien d’autre que cette raison qui parle toute seule maintenant.

Pourtant je sais que...
Tout va s’arrêter, un jour il y aura un fond, il faut descendre très lentement,
ne plus penser, ne plus penser,
ne pense plus,
désolidarise-toi, dématérialise-toi
elle n’est plus un, elle est tout.
L’étendue l’espace et le temps,
Elle ne se donne plus, tout se donne à travers elle.

Mais elle dit que...
Moi,
moi,
je ne suis pas moi, ce n’est pas moi,
dîtes-moi,
moi n’est pas, moi n’existe pas.

 Elle n’a jamais existé,
Elle divague, elle se perce, se creuse, s’écroule,
elle s’effondre, elle n’est rien,
elle est une illusion que les autres perdurent.

J’ai besoin qu’elle ne soit plus,
qu’elle disparaisse,
je ne peux plus la suivre.
Elle n’existe pas, ou elle existe trop,
elle a peur,
oui mais terriblement peur,
d’être trop ou pas assez,
elle tremble et suffoque, s’étrangle quand je vis,
elle a très mal,
elle est enfermé dans ce qu’elle n’est pas,
elle ne se désolidarise pas du reste.

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Commentaires
I
Je sais qu’il y aura un fond et qu’il nous faudra descendre lentement, dévaler les rues mais portée par les autres, parce que glacée, crispée entre mes planches, je serai dans l’incapacité de redescendre de mon plein gré. Je sais qu’il y a aura un fond et qu’il nous faudra longer la rue du vieux bistrot où l’on m’offrait jadis de frais diabolos menthe. Que je repasserai une dernière fois dans cette artère centrale de mon village, droite comme un >, alitée négligemment dans plumard funéraire à décompter les foyers qui m’ont vu flétrir. Je sais qu’il me faudra descendre à mon tour dans la tombe, et retrouver la terre que j’ai, depuis, lâchement plaquée. <br /> Bien toi.
Je crois que je vais faire un blog...
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