La fabrique des sentiments
De Jean-Marc Moutout, avec Elsa Zylberstein, Jacques Bonnaffé, Bruno Putzulu…
Je me souvenais très bien de Violence des échanges en milieu tempéré que j’avais beaucoup aimé. J’allais donc ravie, et en confiance, voir ce deuxième opus qui nous promettait un décorticage tout aussi froid de l’industrie amoureuse.
Las.
Il ne s’agit plus du même Moutout, percutant et
lapidaire.
Le film traite un sujet maintes fois vus et revus, mais
malheureusement, ne parvient pas un seul instant à en faire autre chose que ce
qui a déjà été maintes fois fait, et refait. Et que ses personnages, plus ou
moins médiocres et peu attachants, ne réussissent pas à nous rendre
intéressant.
J’ai trouvé cela long, et glauque, et facile. La fin, surtout,
tellement facile, tellement convenue, avec cette ultime fausse pirouette…Tout y
est traité à la fois, sans structure, sans profondeur. L’amour, ou pas, la
solitude, la relation à l’autre, la vieillesse, la maladie, la tromperie,
l’ambition. Rien ne semble abouti.
J’aurais du en rester à la Violence des
échanges…